Bien peu de seniors y échappent. La diverticulose est, par excellence, le mal des seniors. Bien heureux quand elle ne se transforme pas en diverticulite. C’est vrai, on peut en faire le diagnostic très tôt. De jeunes trentenaires peuvent en être affectés. Mais, c’est très rare. Une chose est sûre. La diverticulose concerne un tiers des sexagénaires et plus de la moitié des octogénaires. Et le plus grave, c’est que la plupart du temps, les seniors ne s’en rendent compte que lorsque la diverticulose devient diverticulite. « Est-ce grave docteur ? » demande-t-on toujours à son médecin quand il soupçonne une diverticulose au moment d’un examen. Et comme souvent la réponse ne peut être que oui et non. Pour le comprendre, il faut, bien sûr, commencer par savoir de quoi on parle.
Aperçu en quelques titres
La diverticulose, c’est quoi ?
La diverticulose, ce sont des excroissances au colon, autrement dit, des diverticules, qui apparaissent avec le temps et qui viennent se loger là où les vaisseaux sanguins viennent se connecter à la musculeuse.
Cela dit, les diverticules n’apparaissent pas systématiquement sur le colon avec l’âge. En fait, cela concerne principalement les personnes plutôt sédentaires et dont le régime alimentaire comprend peu de fibres. Bref, les seniors qui ont un transit difficile.
Par ailleurs, ces diverticules ne se logent pas n’importe où. En effet, 90 % d’entre eux se positionnent près du rectum, 30 % dans la partie gauche du colon et seulement 15 % sur toute sa longueur.

Quelle est la différence entre la diverticulose et la diverticulite ?
Fort heureusement, une diverticulose n’est pas grave en soi. Elle peut même passer inaperçue, dans sa forme asymptomatique. Et même si on a un colon qui a tendance à être irritable, il ne faut pas la confondre avec.
Cependant, une diverticulose peut dégénérer en diverticulite. Et là, ça peut devenir très gênant, voire très dangereux. En effet, la diverticulite n’est, ni plus ni moins, qu’une inflammation des diverticules.
Cette inflammation est due aux stéréolithes qui se déposent au fil du temps dans les poches créées par les diverticules. Cette inflammation est rarement bénigne. Elle s’accompagne souvent de fièvre, de douleurs, de nausée ou de vomissements.
Dans sa forme la plus sévère, elle peut même évoluer en hémorragie intestinale ou en péritonite. Avant d’en arriver là, aux premiers signes d’inflammation, il est naturellement conseillé de consulter son médecin traitant, sans délai.
Comment prévenir la diverticulose ?
Le plus simple, évidemment, c’est de prévenir plutôt que de guérir. Sachant que la diverticulose est la maladie de la sédentarité et d’un régime alimentaire inadapté, il convient de remédier à l’une et à l’autre.
Pour ce qui est de la sédentarité, il suffit, entre autres, de s’habituer à faire chaque jour un minimum d’exercices physiques. La marche, le vélo, dont les bienfaits ne sont plus à démontrer, ou la natation sont particulièrement recommandés.
Pour ce qui est du second, il est conseillé de suivre un régime alimentaire anti-diverticulose, sans sucre, sans alcool, sans tabac, bien hydraté et avec beaucoup de fibres.

On peut également ajouter à ce régime des compléments alimentaires de type son ou psyllium.
Comment soigner la diverticulite ?
Si, malheureusement, on n’a pu éviter une diverticulite, ne reste plus qu’à faire le nécessaire pour la guérir. Pour cela, un examen médical est indispensable, d’abord, avec son médecin traitant, et plus, si nécessaire, en particulier, avec un gastro-entérologue.
Cet examen doit, notamment, permettre d’exclure d’autres maladies telles que, par exemple, une colite ou une infection urinaire. Par ailleurs, cet examen qui peut faire appel, autant que de besoin, et le cas échéant, à un scanner, une coproculture, une analyse d’urine (CBU), ou encore, plus généralement, à une prise de sang, va être l’occasion de déterminer le type de diverticulite en cause.
En effet, il y a deux sortes de diverticulites : la diverticulite simple et la diverticulite compliquée. Naturellement, selon le type de diverticulite, le traitement n’est pas le même.
Diverticulite simple
Les trois quart des diverticulites sont des diverticulites simples. On les soigne avec un traitement antibiotique pour éliminer l’infection et un traitement analgésique pour éliminer la douleur. Il faut également boire beaucoup et éviter les aliments avec fibres.
Une fois, le calme revenu, il faut s’en tenir à une hygiène de vie appropriée et, en particulier, à un régime alimentaire adapté. Lequel, à ce stade, doit incorporer suffisamment de fibres.
Diverticulite compliquée
Une diverticulite compliquée est une diverticulite qui s’accompagne de complications telles qu’un abcès, une fistule, une sténose, une hémorragie digestive ou encore une péritonite, en cas d’extrême gravité. Dans tous les cas, une hospitalisation est inévitable.

Néanmoins, suivant le degré de gravité, on procède soit à une antibio thérapie en intraveineuse, avec ou non une pose de drains, soit à un acte chirurgical pouvant conduire à l’ablation d’une fraction de l’intestin.
La diverticulose, maladie des seniors
la diverticulose un signe de plus du vieillissement. Comme les rides, les taches brunes, etc. Mais plus que d’autres signes, un symptôme sensible à l’hygiène de vie et à l’art de bien vieillir.
En général, la diverticulose reste bénigne, mais, si on n’y prête garde, notamment en n’ayant pas une hygiène de vie adaptée à son âge, elle peut se transformer en diverticulite.
Cette dernière est toujours douloureuse et ne doit pas être confondue avec un côlon irritable. De toute façon, elle impose un examen médical. Lui seul va pouvoir déterminer s’il s’agit d’une diverticulite simple ou s’il s’agit d’une diverticulite compliquée et donc la meilleure façon de la traiter. Médicalement ou chirurgicalement.