La fracture du col du fémur fait peur. A juste titre. Surtout, après 80 ans. D’une manière générale, elle touche plus de 50 000 personnes par an, en France. Soit 5 % de l’ensemble des chutes. Et les femmes sont beaucoup plus sujettes à ce type de fracture que les hommes. Et quand on sait qu’autour de 20 % des victimes d’une fracture du fémur décèdent dans l’année qui suit, il y a effectivement de quoi craindre le pire quand survient l’accident. D’où l’intérêt de mettre tout en œuvre pour éviter que ça arrive.
Aperçu en quelques titres
La fracture du col du fémur, qu’est-ce que c’est ?
Par fracture, il faut surtout entendre fissure et fissure du bassin. A la suite d’une chute ou survenant de manière spontanée. Elle est malheureusement fréquente, car elle est le fait d’une ossature qui se fragilise avec le temps.

Comme la charpente ou la structure d’une maison. Cela pour les hommes aussi bien que pour les femmes. Et, au bout d’un certain temps, cette ossature finit par s’écrouler.
On compte donc, en moyenne, près de 50 000 fractures du col du fémur, en France. Et ce chiffre est en augmentation constante. Et sur ces 50 000 fractures, plus de 10 000 sont suivies d’un décès.
Quant au reste des patients, la moitié doivent endurer des séquelles invalidantes après leur accident et son traitement.
Par conséquent, une fracture du col du fémur, ce n’est pas à prendre à la légère et mieux vaut l’éviter. Et pour cela, avoir conscience des conditions qui en accroissent le risque.
Les facteurs augmentant les risques d’une fracture du col
- Le sexe
La fracture du col du fémur touche plus les femmes que les hommes. Elles constituent, en effet, les trois quarts des cas. Pour l’essentiel, c’est à cause de la ménopause et de la baisse des œstrogènes que celle-ci induit. Or, cette dernière est le principal facteur de l’ostéoporose qui est un des facteurs aggravants de la fragilisation de l’ossature osseuse.
- L’âge
La fracture du col du fémur est un risque avéré pour les personnes de plus de 55 ans. C’est, par suite, un risque propre aux séniors. Cependant, les tranches d’âge qui y sont le plus sujettes après 55 ans, sont les plus de 80 ans et les plus de 85 ans.
- La sédentarité
Une existence trop sédentaire constitue un facteur de risque important de fracture du col du fémur. La diminution de la masse musculaire qui en résulte a naturellement des effet négatifs sur la capacité à éviter des chutes ou à en limiter les effets.
- Les problèmes de santé
Les problèmes de santé qui accompagnent le vieillissement n’arrangent rien. Comme, entre autres, les problèmes de vision ou de rhumatoïde. Auxquels on peut ajouter, pour faire bonne mesure, la prise de médicaments invalidant.
- L’hygiène de vie.
Dernier facteur de risque important : l’hygiène de vie. Notamment, quand elle se traduit par de mauvaises habitudes alimentaires, ou de mode de vie, comme de l’anorexie, de l’alcoolisme ou du tabagisme.
Autrement dit, une femme ménopausée, de plus de 80 ans, faisant peu d’exercice physique, malvoyante ou souffrant de rhumatisme, et s’alimentant mal, est quasiment assurée d’être victime d’une fracture du col du fémur en cas de chute.
Comment réduire une fracture du col ?
Une fois la fracture constatée, il n’y a plus qu’une seule chose à faire : réparer la fissure grâce à une intervention chirurgicale et cela dans les plus brefs délais. Un retard dans l’intervention, c’est, en effet, prendre le risque de multiplier les complications post-opératoires.

L’impotence totale que provoque une fracture du col du fémur a tendance à provoquer des infections, entre autres, pulmonaires ou urinaires, difficiles à contrôler, si elle n’est pas traitée rapidement.
Il y a deux types d’intervention chirurgicale possibles. Le premier consiste à poser une vis ou une plaque pour reconsolider la hanche défectueuse. Dans ce cas, on parle, notamment, d’ostéosynthèse.
Le second consiste, ni plus ni moins, qu’à remplacer la hanche fissurée par une prothèse.
Quel que soit le type d’intervention retenu, il est évident qu’à plus forte raison des précautions doivent être prises pour éviter tout risque de nouvelle fracture. Ces précautions sont de même nature que celles qui visent à prévenir les risques de fracture.
Comment limiter les risques d’une fracture ?
Evidemment, le mieux est d’éviter d’en arriver là et de n’avoir pas à se retrouver sur une table d’opération. Certes, on ne peut pas retrouver la souplesse de ses vingt ans, mais on peut quand même s’entretenir de telle façon qu’on n’ait pas à faire l’expérience traumatisante d’une fracture du col du fémur.

Pour cela, il est recommandé :
- D’avoir une activité physique régulière. On ne saurait trop conseiller de faire, par exemple, du vélo, de la marche et de la natation. Ou tout simplement, d’entretenir son jardin.
- D’avoir une alimentation équilibrée, riche en vitamines et en calcium.
- De limiter la prise de médicaments de type anti-dépresseur.
- D’aménager son logement de telle sorte qu’on y rencontre le moins d’obstacles possible. Et là aussi, tout simplement, d’y faire le ménage régulièrement.
- Et de s’appuyer autant que nécessaire sur du matériel d’assistance type canne ou déambulateur.
Bien vieillir, c’est savoir mesurer ses risques
On ne peut pas empêcher le vieillissement du corps humain. Mais, comme le dit une expression populaire « on a l’âge de ses artères« . Ce qui revient à dire, à la manière de La Palice, que mieux on entretient ce corps, mieux il est en mesure de durer.
Et bien que l’analogie soit banale, le corps humain est comme un véhicule. Si on l’entretient bien, il dure. Si on ne l’entretient pas, ou mal, il vieillit prématurément.
D’évidence, s’entretenir demande un effort, c’est-à-dire une discipline. C’est là que l’esprit rejoint le physique. En effet, avoir une discipline consiste à bien savoir orienter ses efforts d’entretien et cet esprit est d’autant plus vigilant qu’il est lui aussi bien entretenu.
La lecture d’un guide du bien vieillir peut s’avérer de ce point de vue très avantageuse.