Les restrictions se multiplient. Mais la saison hivernale reste la saison hivernale. Alors, quand on fait partie des seniors habitués à voyager lorsque l’hiver arrive, on est obligé de sortir des sentiers battus. C’est la seule façon de pouvoir retrouver un espace de liberté. Ou plutôt, de relative liberté. Car avant d’arriver dans l’un des rares eldorados sans restrictions, il faut pouvoir partir. Tout comme il faut pouvoir revenir. Autrement dit, il faut quand même passer des barrières. Mais, bon, si on en a les moyens, si on est vacciné et si on est en bonne santé, pourquoi ne pas tenter l’aventure ? Après tout, le rapport annuel de l’agence technique de l’information sur l’hospitalisation, récemment publié, à de quoi surprendre. Et, d’une certaine façon, réconforter.
Aperçu en quelques titres
Rapport de l’ATIH sur l’activité hospitalière en 2020
L’ATIH, autrement dit l’Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation, est un établissement public, on ne peut plus officiel, rattaché directement au ministère de la santé et dont le budget est de l’ordre de 40 millions d’euros. Son siège est à Lyon et son directeur général actuel est Housseyni Holla. Ce dernier, 60 ans, vient d’être reconduit pour la 5ème fois à la tête de l’ATIH. Celui-ci a, notamment, pour mission de collecter et d’analyser des données sur l’activité hospitalière. Il vient de publier des chiffres clés sur cette activité dans son rapport pour l’année 2020.
Chiffres-clés de l’activité hospitalière, relatifs au covid-19, pour 2020
Dans ce rapport, on apprend que le nombre de patients hospitalisés, soit 11 600 000, a diminué de près de 10 % par rapport à l’année précédente. Surprenant, non ? Et le covid alors ? Eh bien, toujours d’après ce même rapport, les patients covid n’ont représenté que 2,3 % de l’ensemble des patients et l’âge moyen de ces patients covid est de 69 ans. D’où l’idée, fort répandue, que les jeunes ne risquent rien.
Oui, mais ce même rapport fait bien ressortir les conséquences d’un pic épidémique entre mars et mai 2020. Car durant cette période, les patients covid ont représenté 14 % des journées d’hospitalisation, 53 % des nuitées de réanimation et 31 % des décès. D’où, cette fois, l’idée, un brin décourageante, qu’on est loin d’être sorti de l’auberge. Quel que soit son âge.
Autrement dit, quand l’épidémie flambe, l’hôpital flambe aussi. Et naturellement, quand l’épidémie rentre dans le rang, les autres morbidités supplantent largement les effets du covid. Au point de les minimiser, sur un long terme, si le pic épidémique est bien circonscrit.
Nouveaux variants ?
Depuis le début de la pandémie, le virus SARS-Cov-2, qui en est à l’origine, a généré de nombreux variants. Plus ou moins préoccupants. Pour l’instant le variant dominant en France est le variant dit « variant anglais », ou Delta. Mais, un nouveau variant, d’origine sud-africaine, semble vouloir s’imposer : le variant baptisé Omicron.

Pour lequel, un nouveau vaccin devra, sans doute, être formulé. Et comme le nouveau variant, hautement contagieux, semble être, néanmoins, moins dangereux, du fait des nombreuses mutations auxquelles il fait suite, l’horizon pandémique semble, finalement, pouvoir s’éclaircir plus vite qu’on ne pouvait le penser de prime abord. De quoi être moins découragé en cette fin d’année.
Voyager au temps du covid-19
Par suite, si on additionne, une structure hospitalière, finalement robuste, grâce au contrôle des pics épidémiques, des mutations successives du virus qui finissent par en affaiblir la virulence, et l’adaptation des vaccins aux différents variants, voyager peut être, désormais, moins anxiogène.

Dans ces conditions, c’est, peut-être, l’heure pour les seniors, qui ont la bougeotte, ou tout simplement, nomades par choix de vie, de voyager, notamment, vers ces pays qui ont choisi d’ignorer, à tort ou à raison, « l’impérium sanitaire ». Ou, du moins, qui le pratique de manière « soft ». Ils pourront, sans doute, y respirer à nouveau l’air de la liberté auquel leur culture senior les a habitués.
Les pays sans restrictions covid
Eh oui, le pays sans restrictions covid, ou presque, ça existe ! Mais, bon il faut bien l’avouer, ils ne sont pas très nombreux. A vrai dire, on n’en compte, à première vue, car tout peut changer d’une minute à l’autre, qu’un, en Europe, et cinq, hors Europe.
Pays sans restrictions en Europe
La Belgique est, apparemment, le pays européen le plus ouvert d’Europe par temps de Covid. On peut, a priori, s’y rendre sans avoir été vacciné. Mais, attention à la durée du séjour, au mode de transport et au pays de provenance.
Bref, si le séjour doit durer plus de 48 h, si le mode de transport est collectif, et si le pays, ou la région, de provenance ne figure pas sur la mauvaise liste, alors, pas besoin de remplir le formulaire de localisation PLF avant de partir.
Si ces conditions ne sont pas réunies, alors il faut remplir le dit formulaire et le régime auquel est soumis le voyageur est quasiment le même que celui de la plupart des autres pays européens. Autrement dit, obligation de présenter, au minimum, le certificat numérique européen attestant d’une vaccination complète.
Cela dit, 48 heures, ce peut être suffisant pour aller voir, par exemple, l’exposition du célèbre artiste américain minimaliste, Fred Sandback, (1943 -2003), organisée à Bruxelles par la fondation Cab. Dont on peut apprécier et visualiser une des oeuvres, en pointant l’appareil photo de son smartphone sur le QR code ci-après.
En ayant pris, avant d’aller voir cette expo, le temps de bien s’informer sur les dernières évolutions de la pandémie sur place.
Pays sans restrictions hors Europe
Si aller faire un tour en Belgique n’est pas assez attrayant et qu’on ne veut toujours pas se plier aux multiple restrictions à la liberté de circuler qui s’accumulent dans les autres pays européens, on peut élargir sa recherche et passer de l’autre côté de l’Atlantique. Là, surprise, de nombreux pays latino-américains se montrent très libéraux à l’égard des voyageurs qui font l’effort de venir jusqu’à eux. Citons, entre autres :
- La Colombie où aucune preuve de vaccination n’est demandée, ni aucun test PCR, ni quarantaine, à l’arrivée. En tout cas, jusqu’au 14 décembre prochain. Mais, il faut quand même remplir le formulaire Check-Mig au plus tard 1 h avant le vol.
- Ou encore, par exemple, le Mexique. Là, les choses sont très claires. L’Ambassade du Mexique en France informe que, à ce jour, ses frontières demeurent ouvertes aux voyageurs. Le gouvernement mexicain n’impose aucune restriction liée à la pandémie, ni d’obligation de présenter un test PCR négatif pour prendre un vol à destination du Mexique. Belle occasion, après tout, pour se changer les idées et aller visiter la maison musée « Casa Azul » de la célèbre artiste-peintre mexicaine Frieda Kahlo.
Evidemment, la liste des pays ouverts s’allonge considérablement pour peu qu’on puisse faire la preuve qu’on a été vacciné. Et qu’on fasse preuve de patience !
Liste suffisamment longue, en tout cas, pour ne pas avoir à regretter de ne pouvoir se rendre dans l’un des quelques pays qui, décidément, ne veulent rien savoir et ont, tout simplement, rompu tout contact avec l’extérieur tels que : le Japon, Israël ou encore l’Australie. Et beaucoup plus près, tel que le Maroc.

On peut aussi prendre la question à l’envers, se décider à voyager vers un pays quelconque et vérifier, grâce au site diplomatie.gouv.fr, ce qu’il en est exactement, côté restrictions.
Les barrières au départ et au retour selon la « couleur » des pays
Cela dit, quelle que soit la situation du pays dans lequel on se rend, encore faut-il prendre en compte les restrictions qu’impose le gouvernement français à tout autochtone qui part à l’étranger et qui veut rentrer. Si on reste en Europe, tout va bien. Ou presque. Mais, si on sort de l’Europe, les choses se corsent. Et tout dépend de la catégorie, « verte« , « orange« , « rouge« , et même « rouge écarlate », dans laquelle le pays étranger a été classé.

Pour voyager à l’étranger, il faut, en effet, en général, présenter un justificatif attestant qu’on ne peut pas faire autrement. C’est le fameux motif impérieux. Pas terrible, si le motif de départ est purement touristique. Bref, pas facile et pratiquement, il y a autant de cas différents suivant le pays où on veut aller. Et comme ça change tout le temps, le mieux est d’aller se renseigner directement sur le site adéquat, régulièrement mis à jour.
Pour rentrer, pas terrible, non plus. En principe, il faut pouvoir présenter le résultat négatif d’un test PCR ou antigénique datant de moins de 24 h.
Voyager à l’étranger, au temps du covid, c’est presque toujours possible
Voyager, c’est presque toujours possible, si on n’a pas l’idée, ou l’envie, de se rendre dans l’un des rares pays qui a complètement fermé ses frontières et si on est prêt à se plier, en définitive, aux nombreuses tracasseries administratives pour partir, pour entrer et pour rentrer.
Tracasseries plus ou moins développées suivant le statut du voyage et celui du pays étranger. Tracasseries, qui de surcroît, peuvent évoluer, de manière totalement imprévisible, en cours de voyage. Raison pour laquelle, par exemple, en avril dernier, des milliers de français sont restés bloqués au Maroc.
Réflexion faite, faut-il vraiment partir ? Voir autre chose, aller au soleil, c’est bien. Les tracasseries, ça gâte un peu l’affaire. Mais, bon, ça peut finir pas passer. Reste que le covid-19 est toujours là et qu’il adore les voyageurs.